Exploitation de femmes de ménage au Moyen Orient

Trtworld vient de diffuser un documentaire «Maid in Hell» sur le calvaire que vivent certaines femmes africaines dont des femmes de ménage. Durant la nuit du 28 mai 2016 à Nairobi, une femme, Mary Kibwana, 35 ans, mère d'une famille à quatre enfants, dans un fauteuil roulant revient de son travail en tant que femme de ménage en Jordanie débarque du vol MS849 arrive au Kenya. Elle a affirmée que 70% de son corps a été brûlé par conséquent une ambulance vient la chercher et la transporte directement à l'hôpital national Kenyatta où ses proches se rassemblent sans savoir si elle y survivra.

Ils l'entendent se souvenir d'une série d'événements choquants qui se sont déroulés en Jordanie lors du déroulement de son travail en tant que femme de ménage. Ce que Mary a expérimenté s'avère être incompréhensible. Chaque année, des milliers de femmes de pays en voie développement venant d'Afrique et d'Asie rentrent du Moyen-Orient avec des histoires inimaginables et épouvantables, toutes similaires à propos de trouver ce qui semble être un travail ménager à l'étranger, l'opportunité de toute une vie mais au final de se retrouver ensuite piégé dans des situations semblables à l'esclavage moderne, de ne pas être payé pour leur dur labeur et sur les sévices corporels et que les agressions sexuelles sont considérées comme des actions normales.

Piégées dans le système de Kafala

Ces femmes se sont retrouvées piégées dans le système de Kafala, un ensemble de lois régissant la main-d'œuvre migrante au Moyen-Orient qui lie ses ménagères à leurs employeurs. A leur arrivée, les employeurs confisquent les passeports des travailleurs et leur interdisent de partir à leur guise. S'elles tentent de s'échapper à cause de mauvais traitements ou d'abus, elles risquent de peines sévères, voire l'emprisonnement. Ce réseau est constitué d'un réseau d'agents d'emploi peu scrupuleux qui mettent intentionnellement des centaines de milliers de femmes en situation de risque d'agression physique, de harcèlement et d'exploitation extrême en échange d'un gain personnel.

Une bataille judiciaire très complexe

Mary kibwana justice

Les auteurs de l'agression voient rarement, voire jamais, l'intérieur d'une salle d'audience. Ils viennent souvent de familles riches et puissantes du Moyen-Orient, alors que leurs victimes sont généralement pauvres et illettrées. C'est une bataille inégale, où la plupart des victimes abandonnent simplement et essayent d'oublier le traumatisme qu'elles ont vécu. Pas dans le cas de Mary Kibwana: les images de son corps brûlé ont provoqué un tollé national au Kenya. Deux semaines plus tard, son beau-frère a pris l'avion pour la Jordanie et a mobilisé des militants et des politiciens pour obtenir justice. Ce fut l'un des premiers cas qui révèle la vérité sur un système d'emploi qui couvre beaucoup de torture et d'humiliation. Donnant accès sans précédent à l'une des formes de travail forcé les plus effrayantes et les plus brutales du monde moderne, le documentaire «Maid in Hell» qui se traduit mitérallement par femme de ménage en enfer, dévoile les rouages secrets du système de Kafala. En suivant les agents d’emploi qui décrivent de manière vivante le métier, ainsi que les ménagères qui ont du mal à trouver un moyen de rentrer chez elles après des expériences traumatisantes et dégradantes, nous en arrivons à comprendre la terrible réalité à laquelle sont confrontées chaque jour des milliers de femmes.

Mais aujourd'hui, certains pays commencent à prendre certaines mesures contre ce genre d'escroquerie, limitant les sorties à raisons suspicieuses des femmes de leur territoire pour leur éviter de vivre cet enfer.