L’apprentissage de l’histoire au Collège et au Lycée

Depuis des années, le programme d’enseignement au collège et au lycée a subi différentes réformes. Pour l’année scolaire 2016-2017, les rumeurs ont dit que l’histoire de la chrétienté en France sera passée sous silence, supplantée par l’histoire de l’islam. Mais qu’en est-il réellement ? Quelles sont les véritables réformes et leurs conséquences ?

Les contenus du programme auparavant

L’histoire est enseignée dès le primaire, mais elle est plus approfondie au collège et au lycée. Ainsi, en sixième, l’élève apprendra l’Orient et les civilisations antiques. En cinquième, il découvrira les grandes civilisations du VIIe au XIIe siècle. L’année d’après, il découvrira la révolution industrielle et le Siècle des Lumières. Enfin, en troisième, il se concentre sur l’histoire du monde au cours du siècle dernier.

Les changements récents

Depuis la rentrée de l’année scolaire 2016-2017, des changements importants ont eu lieu dans le programme d’enseignement de l’histoire. Ainsi, l’histoire de l’islam est désormais obligatoire en cinquième, tandis que l’histoire de la chrétienté au Moyen-âge est devenue facultative. L’histoire des colonies françaises est également obligatoire, et le Siècle des Lumières est facultatif. Le Gouvernement estime en effet que ces différentes réformes favorisent un apprentissage plus réaliste vis-à-vis de la société d’aujourd’hui.

Les conséquences des réformes

Les dernières réformes ont provoqué différentes réactions auprès des spécialistes de l’histoire et des partis politiques. En effet, l’historien Patrice Gueniffey n’a pas manqué d’exprimer son regret dans Le Figaro : « Tout ce qui rappelle tant les racines chrétiennes de la France que le fait national (conflits, annexions de provinces, traités entre États) se trouve passé sous silence ». Tout comme le porte-parole de l’UMP, Sébastien Huyghe, qui assura que « l’histoire de France ne sera plus enseignée de la même manière ». Des critiques auxquelles le président du Conseil supérieur des programmes, Michel Lussault n’a pas manqué de répliquer, en s’indignant que l’affirmation que le programme ne tient pas compte de l’histoire de France soit un pur mensonge, publié pour « des raisons idéologiques et politiciennes ». Quant à l’introduction de l’histoire de l’islam en début de la classe de cinquième, Michel Lussault précise que c’était déjà le cas depuis une dizaine d’années. Il affirme également que la partie « naissance du judaïsme et du christianisme » sera abordée obligatoirement dès la classe de sixième. Concernant le volet « christianisme et l’Église », le président du Conseil supérieur des programmes d’assurer que cette partie va revenir certainement en cinquième « à travers la royauté absolue et la République » ; et qu’« il serait difficile d’aborder ces thèmes sans évoquer la relation des pouvoirs nationaux avec l’Eglise ». Les professeurs, eux, trouvent surtout que le programme deviendra trop chargé, puisque le cours d’histoire est dispensé à raison de deux heures par semaine seulement.